jeudi 30 août 2007

Attention aux pots pour bébé

Aéroport de Tarbes
Hautes-Pyrénées
L’embarquement est proche
Les pèlerins se dirigent vers le contrôle de sécurité
Fraichement revenus de Lourdes où ils se sont recueillis,
Ils rapportent quelques gouttes de la précieuse eau bénite,
Trésor absolu de leur séjour religieux.
100 ml, vous ne pouvez pas transporter davantage en cabine,
Dit dorénavant la loi.
Les flacons hors norme passent de mains de pèlerins
A mains d’agents de sécurité.
Un seul pourtant trouvera un autre chemin :
Celui de l’estomac d’un des passagers.
S’il a bu d’un trait ou s’il a savouré le contenu qui ordinairement
parait imbuvable, l’article ne le dit pas.

Je me demande ce qu’en pense Benoît XVI.
Il serait curieux de se poser les questions suivantes :
Est-ce que ceux qui ont écrit cette fameuse loi et ceux qui
Garantissent son application vont bruler en Enfer ou alors
Est-ce le buveur qui descendra tout droit se faire carboniser ?
A moins qu’il ne soit maintenant laver de tous ses péchés
Pour le reste de ses jours…
Tout comme les poubelles qui ont servi à se débarasser
des fameux flacons.
De l’intérieur, c’est sans doute plus efficace, de l’intérieur.

Ca se trouve, Ben Laden va se marrer s'il apprend la nouvelle.

Restons humains...

Il y a des jours comme ça où je trouve que je frise l'eugénisme, et alors c'est moi qui me donne envie de vomir
Un caractère propre à l'être humain qu'il faudrait améliorer?
Je dirais soustraire toute idée de pouvoir et de domination
Ca sent la pourriture dans l'Univers
Du côté du système solaire
Mais c'est rien, c'est juste les pensées humaines qui entrent en décomposition
Et comme tout un chacun sait, laissez un fruit pourri dans la corbeille...

Allo La Terre?

Accrochée au mur, une énorme carte du monde

Les gommettes rouges se sont les points chauds, puant le souffre de la guerre
Les gomettes grises, pour les bombes nucléaires
Les gomettes oranges, les points de départ de catastrophes naturelles
Les gomettes bleues, les endroits où j'ai foulé la terre

Un jour j'ai voulu la coller sur une énorme plaque de polystyrène
Reculer tranquillement
Entendre un roulement de tambour
Plan fixe sur le visage assombri
Travelling
Une fléchette qui avance au ralenti vers la cible improbable
Genre une scéne à la Matrix

Et...

Une fleur de sang bleue qui éclate vue de plus haut encore que le ciel

On se marche tous sur les pieds, on se passe aux rayons X mutuellement à chaque fois qu'on se croise: taille, silhouette, couleur de peau, des cheveux, points de détails, on soupése, on se compare, on cherche l'Adn compatible avec le notre
"On" se gargarise dés qu'on trouve pire ailleurs que chez soi
On se ferme dans notre coquille dés qu'on voit mieux, et on cherche alors la faille
On avale goulument ce que la télévision nous sert sur plateau plaqué or
Le genre de truc Bling bling impossible à louper qui t'arrache le regard peu importe où il s'était posé quelques secondes auparavant
Ca brille dans le fond de tes yeux, mais c'est uniquement le reflet de la lumière que l'écran crache pour toi
Ou alors c'est la lubricité qui coule jusqu'au coin de ta bouche quand tu matte les fesses d'une jeunette branchouille qui chantonne dans le métro en écoutant un morceau à la mode, cachée sous sa frange dégradée top fashion
Parfois c'est juste un reste de reverbère qui scintille là, dans lequel tu t'es cogné parce que tu as trop bu ce soir, encore une fois

Tout ça ,en vrac, et même plus encore, ça me donne la nausée
J'ai pensé "les gomettes?"
Si je m'amusais à marquer notre pauvre planéte des passages furtifs de ces êtres humains qui me semblent utilisés les mauvaises connexions dans leur cerveau, la Terre, elle changerait de couleur...

Terrasse couleur menthe à l'eau



Vacarme Touristas Cigarette Cris d'enfants Chaleur Grisaille Café Bulles
Surtout bulles...

38° 4' N / 9° W


Juste un crochet en été...
Mal cadrée, mais brute
Souvenir sous un soleil blanc flirtant avec l'Atlantique

48° 51’ 44’’ Nord / 2° 21’ 3’’ Est

Retour à la Cité vagabonde au corps de lumière
Derrière moi ma terre tremble encore d'un soubresaut marin
3,4 sur l'échelle de Richter
En zoreil je cite: mon île est partout, mon île est nulle part
Une vérité aussi forte que nos couleurs qui se mélangent au rythme des battements de la lave, tressant nos pas au rythme du Maloya
Les mots des autres, Jaboticaba, ont cette saveur là

Mes fenêtres s'ouvrent sur le soleil qui joue à cache-cache
La Saudade transpirant par tous mes pores
Je transporte dans mes rouages les embruns lourds, la vague hurlante où il fait bon glisser, les rires des miens, les parfums que le vent fait danser
Et les pas dans le sable
Une petite fille qui joue à la poupée...

D'acier et de verre, ma maîtresse se dresse devant moi
Elle me torture la ville fourmilière
Elle m'a manquée

mercredi 1 août 2007

Pétard

παλίμψηστος 0110

Sulfate de zinc + Electrolyse = Zinc
"[...]un stupide ramas de machines humaines, avec une verge de fer.[...]"
Proportionnellement à la surface d'acier
Plongée dans un bain d'acide
Regravée aprés respiration des pores neufs
Scellée sous une nouvelle couche de zinc
du verbe "dérouiller" au conditionnel