samedi 12 juillet 2008

L'automne toute l'année...



Je suis sous les tropiques, en bord de mer, et je rêve de lac caché dans les montagnes, en automne ou en début d'hiver...
Pas que j'aime pas l'océan, mais ces plages là je les connais trop
Je les ai parcouru à pied de longues heures plusieurs fois par semaine, seule, en jettant un oeil à l'horizon souvent, en trempant mes jambes dans l'eau, à guetter le vent qui souffle dans les filaos
J'ai aimé l'océan, follement, et seule, forcément seule
Le cliché sur la plage au coucher du soleil en amoureux, j'ai trouvé ça trés emmerdant
Marcher seule en longeant la démesure de l'océan, le soleil dans le dos, point
Je déposais là tous mes soucis, toutes mes douleurs
Aujourd'hui, j'ai l'impression que la mer a tout ramené sur le sable...

mercredi 9 juillet 2008

Indonésie

J'ai encore fait un rêve étrange
Je les aime ceux là

J'avais l'air de planer dans un marché immense, pleine de petits couloirs, des tapis jetés partout sur le sol
Un homme me souriait, mais de ce sourire typiquement asiatique, le tranquille, le sûr, au delà du poli, ce sourire qui a un truc vraiment spécial et qui dit plein de choses en même temps mais surtout la simplicité, l'être au présent
Il a saisi sur son étale une toute toute petite figurine
Elle ne me ressemblait pas mais je savais que c'était moi
J'étais là, à côté d'autres toutes petites figurines, et il me la montrait
C'est comme se regarder dans le miroir en vachement mieux

En me réveillant, je me suis souvenue de ce théatre d'ombres, avec des poupées/marionnettes articulées
Je me suis demandée finalement si la poupée c'était celle du rêve dont la projection en ombre serait la réalité
Ou alors l'inverse...

A la croisée Espace/Temps

La science m'a toujours autant fascinée que terrorisée
Le savoir est une arme inouïe
Je me suis sentie pacifiste trés tôt...



Il y a ce sentiment bizarre, sans doute le truc le plus humain qui soit je crois
Ca se passe dans le cerveau, un minuscule flux qui met l'homme face à sa condition
Tiens, mon vieux, regarde comme t'es rien
Contemple à quel point tu es ridicule parmi ce qui t'entoure
Tu peux avoir autant honte qu'être fier de faire partie de tes semblables
De toute façon, c'est indifférent
Ca reste une histoire de sensation, un truc qui te dépasse toi et ta conscience
Finalement, une émotion peut en valoir une autre à ce stade
Tu peux aller te fourrer quelque part à l'autre bout du monde
Essayer de te changer les idées
Vivre
Rien ne changera la vérité

Tous attachés par la même chaine
Et même si ça me paraît bien réducteur et fataliste de croire que nous sommes le résultat d'une programmation naturelle
C'est en tout cas une partie de la réponse
Plus fort que moi, je peux pas m'empêcher de me marrer quand j'essaye de nous penser de plus haut, quelque part en orbite autour de la planète bleue
Qu'est ce qu'on a l'air con putain de là haut

Ce qui dépasse de loin le tout je crois, c'est de rester persuader qu'au delà de l'instinct de survie, dont l'amour serait un pendant ou le contraire... et bien l'amour serait ce fil qui nous fait tenir à la vie
Un brin minuscule, infime, misérable brin, si pauvre tant qu'il n'est pas tendu vers quelqu'un

J'ai cru un long moment que la beauté m'ennuyait
Finalement je me rends compte que je préfère juste l'immensité de la nature à la singularité humaine dégénerescante
Et quand je pense à ce que j'ai dans le ventre, je me demande si c'est l'instinct de survie, la folie, l'amour, l'espoir ou un peu tout ça à la fois