lundi 10 septembre 2007

Non-A To The Rhythm Of The War Drums

Le son montait dont ne savait où, écrasant tout sur son passage
Un déferlement de décibels à vous briser les os!
Tout son corps s'en trouvait écartelé
Un goût âcre se loggeait dans sa bouche
Il ne sentait rien d'autre qu'une odeur fantôme de poudre
Ses muscles se crispaient jusqu'à la limite de l'explosion
Il n'y avait pas de bouton "stop"
Pas de putain de touche pour arrêter cette énorme fracas qui tambourinait
Pas de siréne d'alarme pour le couvrir, ni porte de sortie
Juste un énorme panneau voie sans issue qui dansait sous ses yeux
Il s'était mis à hurler comme n'importe quel mammifére
Un truc animal, même pas de la rage, ni du désespoir ou quelque chose comme ça
Ca venait du ventre, ça poussait dans la gorge pour voir la lumière
Les cordes vocales toutes prêtes à sauter
Comme celles des guitares qui finissent par rendre leur dernier souffle
A force d'avoir donné le meilleur qu'elles puissent
Et puis plus rien
Un silence absolu
A peine le battement d'un coeur qui se dilate dans le vide
Quand il a ouvert les yeux, un crabe sémaphore creusait son ventre
Son corps avançant selon la marche d'un palétuvier
Le temps d'un sourcillement de sa part pour qu'il se retrouve debout
Le dos à ce qu'il prit pour un mur
Mais c'était le sol, et lorsque les étoiles lui ont brûlé les yeux
Ses entrailles ont vomi des morceaux de quelque chose qui n'auraient pas dû être là
C'était le vertige lié à la gravité
Il était complétement assomé

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