samedi 1 septembre 2007

Nataraja ou la 1ere trace d'un mouvement enclenché

Mettons que le temps soit cyclique
En 8 temps sur un mode classique
Le décompte ne doit pas paraître entre les lévres
Le mouvement jaillit du plus profond d'un au delà du corps
Seules transparaissent les énergies qui tracent leur trajectoire propre
Lançant des cordes, du danseur à son corps, du danseur à l'espace,
Du danseur au danseur, du danseur au public
Le danseur ne peut pas danser pour lui
Il est traversé par le mouvement dont l'aboutissement est le geste
Plus loin encore le fil tendu au reste du monde
Entre lui et le reste du monde
Le fil sur lequel il se meut
Le fil qui le traverse en boucle infinie
Jusqu'à la finitude dans l'accomplissement du geste
Solo
Silence
Tango
De toutes les danses
Il en vient toujours d'autres, puis d'autres, puis d'autres
La liste est longue, s'étire et s'allonge
Dans le muscle, les tendons, les articulations
Même les cordes vocales
Surtout le coeur
La pulsation sans quoi le rythme s'éteind dans le noir
L'obscurité qui invite à la prolongation par le souffle
Solo
Gravité
Entre l'appel du sol indéfectible et le vertige des hauteurs
Demain je tape du pied
Aprés demain je frappe dans mes mains
L'applaudissement ne clôt pas, il poursuit
Une course poursuite, à contre temps si on veut un contre la montre
La danse n'est pas une performance
La performance n'est pas de la danse
Je suis d'accord pour dire qu'un danseur ne doit pas laisser paraître les heures
de prise de conscience des moindres fibres de son être
Un silence, il a cherché un silence
Mais il ne cesse de danser

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