lundi 2 juillet 2007

Non-A an drinking a cup of fire

Le magma s'agite sous les restes de mon artificiel mécanisme
Une lampée de lave effroyablement violente et je rentrerai en fusion
Ma structure impossible prendrait alors place dans le basalte qui fait l'île
Tôt ou tard, au rythme des palpitations de la terre, je serais recouverte par les vomissures flamboyantes qui serpentent par convulsion
Tôt ou tard je ferai corps avec les plis de basalte qui nappent les précédentes toiles trempées dans l'océan en attente de refroidissement
Alors la végétation pourra exploser à son tour de notre sang, par tous les pores
Il nous faudra la pluie lourde
Ou plus certainement, l'océan viendra nous chercher, écartant chacune des mailles
Ni plus ni moins partir en grains de sable

SI - et seulement SI -je me laisse couler davantage dans les abysses
SI je refais surface en remontant le courant de feu
Je gouterai l'éternité du silence



Ce soir où je ne vois pas le reflet de la lune pleine de l'autre côté de l'eau
Je mets Paris en bouteille, et je la jette à la mer
Un contenant de verre pour alcool trop fort et lorsqu'il finira de divaguer jusqu'à mes côtes
La ville-lumière se déversera dans le rhum quand la pression aura fait sauter le bouchon

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