Je songe au bruit des sabots qui raclent le sol boueux portant une Salomé fantomatique sous la plume d'Heine
Elle passe sans cesse dans mes rêves
Le sentier qui se trace dans ma tête à des allures de ravine
L'eau monte et descend selon les émotions
La crue se fait/défait la caresse du jour faisant
Le liquide mugissant du coeur se déverse des têtes décollées au lit que je traverse
Je m'allonge et me replie, fabriquant autour de mon corps une enveloppe de terre où refleurir
Nourrie des passions, abreuvée de larmes qui seront pourrissantes ou bien vivifiantes
Ce sera la chaleur qui fera la différence
Engrainée sous ma peau fourmillière, j'attends que la plaine s'illumine
Les ombres des nuages finissent leur danse portée sur les hautes herbes
Là bas un champ de violettes en idée sous la neige
Au creux de mon écorce d'argile je laisse la couleur entrer
Doucement, tout doucement pour ne pas me blesser
Mes doigts sont des pétales repliés en bourgeon
Un modeste bouquet replié sur la poitrine
Dehors, le champ sera immense sous les flocons légers qui cueilleront là une composition à épeuler dans le vent...
dimanche 30 décembre 2007
mardi 25 décembre 2007
mercredi 19 décembre 2007
"L'enfer c'est les autres"
Je n'aime personne. Les autres m'embarassent. Le temps passe et je colmate les fissures entre moi et le monde, j'écarte la brèche par sursaut de curiosité pour mieux la cimenter.
Le silence me plaît, c'est autre chose que ce jeu de pantins continus sur une terre qui fait tout sauf tourner en rond.
Je regarde pousser les émotions à l'intérieur de mon corps avec fascination comme je les observe pousser chez les autres, mais au fond c'est emmerdant quand on ne les sens plus.
On passe une vie entière à fermer, ouvrir des portes.
Des synapses aux trous dans les architectures.
Le type qui s'occupe de la circulation, c'est la quintescence de la vie.
Avance. Marche. Arrêt. Pause. Accéleration.
Quelques secondes de fascination qui retombent toujours.
Finalement on s'occupe comme on peut en attendant de crever.
Nos vies s'asseptisent de plus en plus, on synthétise les molécules, on fabrique du rêve à vendre, on nous créé des besoins, on créé la vie sur commande ou presque.
La course contre la montre est toujours la plus forte.
L'être humain a un gros défaut, il ne peut pas s'empêcher de penser qu'il va finir.
On ne guérit pas de la mort... pas encore?
Moi qui parle, je ne suis personne, ni plus ni moins qu'un autre.
Les mêmes besoins primaires, le même soleil au dessus de ma tête, le même sol sous mes pieds.
Je fais exploser mes capteurs sensoriels à répétition simplement en vivant, et ce constat pourtant des plus vulgaires m'alarme.
Mes sourires se referment, mes larmes s'effacent, mes desespoirs trouvent un remède, mes bonheurs sont fugaces, c'est mathématique.
La seule véritable chose qui m'échappe complétement tient en ce lien qu'il y a entre mon corps et ma conscience, mon esprit, mon intelligence, les impulsions électriques produites par mon cerveau, à moins que ça soit l'inverse, on peut même appeler ça l'âme, impossible de poser un mot définitif là dessus.
Le fantôme dans la machine.
Ca, c'est exitant, et c'est tout le problême.
Faudrait il faire confiance à l'expérience, chaque jour, ou tenter de contourner ce leurre immense?
Le silence me plaît, c'est autre chose que ce jeu de pantins continus sur une terre qui fait tout sauf tourner en rond.
Je regarde pousser les émotions à l'intérieur de mon corps avec fascination comme je les observe pousser chez les autres, mais au fond c'est emmerdant quand on ne les sens plus.
On passe une vie entière à fermer, ouvrir des portes.
Des synapses aux trous dans les architectures.
Le type qui s'occupe de la circulation, c'est la quintescence de la vie.
Avance. Marche. Arrêt. Pause. Accéleration.
Quelques secondes de fascination qui retombent toujours.
Finalement on s'occupe comme on peut en attendant de crever.
Nos vies s'asseptisent de plus en plus, on synthétise les molécules, on fabrique du rêve à vendre, on nous créé des besoins, on créé la vie sur commande ou presque.
La course contre la montre est toujours la plus forte.
L'être humain a un gros défaut, il ne peut pas s'empêcher de penser qu'il va finir.
On ne guérit pas de la mort... pas encore?
Moi qui parle, je ne suis personne, ni plus ni moins qu'un autre.
Les mêmes besoins primaires, le même soleil au dessus de ma tête, le même sol sous mes pieds.
Je fais exploser mes capteurs sensoriels à répétition simplement en vivant, et ce constat pourtant des plus vulgaires m'alarme.
Mes sourires se referment, mes larmes s'effacent, mes desespoirs trouvent un remède, mes bonheurs sont fugaces, c'est mathématique.
La seule véritable chose qui m'échappe complétement tient en ce lien qu'il y a entre mon corps et ma conscience, mon esprit, mon intelligence, les impulsions électriques produites par mon cerveau, à moins que ça soit l'inverse, on peut même appeler ça l'âme, impossible de poser un mot définitif là dessus.
Le fantôme dans la machine.
Ca, c'est exitant, et c'est tout le problême.
Faudrait il faire confiance à l'expérience, chaque jour, ou tenter de contourner ce leurre immense?
mardi 18 décembre 2007
Qanik
Les périgrinations d'un flocon solitaire qui ne cesse de tomber. Un flocon qui s'évapore aussi subitement que sa caresse fragile. Un éclat de vie gelée. Un bris lointain d'océan. Un je-ne-sais-quoi de mousseux. Une évanescence. Un graine d'éternité emportait par le vent du Grand Nord. Je voudrais voler, me déposer et donner l'illusion que je disparais, aussi fébrilement que ça.
La Fille Sur Le Pont
Un Auteuil toujours aussi fascinant, une Paradis dans son meilleur rôle en tant qu'actrice à mon sens...
lundi 17 décembre 2007
Passer son temps à faire/défaire le monde
Se laiser glisser dans les pensées des autres
Trouver une accroche, un point de rupture
Tracer une ligne en pointillés, une courbe
Revenir sur ses pas
Se reposer sur les vestiges du passé
Marcher des kilométres les yeux se posant partout autour
S'asseoir dans un coin de mur en visant le plafond
Ecarter les feuilles d'un buisson
Trouver une fleur fragile dans un creux de neige
Voler un sourire à un passant qu'on ne reverra sans doute jamais
Dissoudre les images d'horreur que l'humain cultive
Penser qu'une vie entière ne sera jamais suffisante
Se griser de tout, de petits riens
Attendre le prochain train pour nul part
Prier les dieux quand l'espoir semble disparaître pour tous
Vouloir décrocher un morceau de ciel pour s'en recouvrir
Se résigner à ne pas sauver le monde
Vivre sa vie
Grandir, travailler, oublier, apprendre, comprendre
Fumer la dernière cigarette
Egrainer ce qu'on croit être le bonheur sur sa route
Se voir distancer les autres et revenir de peur de les perdre
Vouloir être enfant à nouveau
Parcourir les rues au hasard
Se perdre dans les yeux d'un autre et y croire
Savourer sa solitude dans les nuits blanches
Voir une main tendue dans l'obscurité, la saisir
Se voir parcourir le monde à reculons
Compter les années qui filent
Se foutre de tout, sauf du bonheur
Se battre pour construire
Simplement se battre
Laisser courir les pensées, élargir l'horizon
Poser les valises, dépoussiérer les meubles, vivre
Se laiser glisser dans les pensées des autres
Trouver une accroche, un point de rupture
Tracer une ligne en pointillés, une courbe
Revenir sur ses pas
Se reposer sur les vestiges du passé
Marcher des kilométres les yeux se posant partout autour
S'asseoir dans un coin de mur en visant le plafond
Ecarter les feuilles d'un buisson
Trouver une fleur fragile dans un creux de neige
Voler un sourire à un passant qu'on ne reverra sans doute jamais
Dissoudre les images d'horreur que l'humain cultive
Penser qu'une vie entière ne sera jamais suffisante
Se griser de tout, de petits riens
Attendre le prochain train pour nul part
Prier les dieux quand l'espoir semble disparaître pour tous
Vouloir décrocher un morceau de ciel pour s'en recouvrir
Se résigner à ne pas sauver le monde
Vivre sa vie
Grandir, travailler, oublier, apprendre, comprendre
Fumer la dernière cigarette
Egrainer ce qu'on croit être le bonheur sur sa route
Se voir distancer les autres et revenir de peur de les perdre
Vouloir être enfant à nouveau
Parcourir les rues au hasard
Se perdre dans les yeux d'un autre et y croire
Savourer sa solitude dans les nuits blanches
Voir une main tendue dans l'obscurité, la saisir
Se voir parcourir le monde à reculons
Compter les années qui filent
Se foutre de tout, sauf du bonheur
Se battre pour construire
Simplement se battre
Laisser courir les pensées, élargir l'horizon
Poser les valises, dépoussiérer les meubles, vivre
dimanche 16 décembre 2007
jeudi 13 décembre 2007
Oi!
De l'eau qui manque dans le désert à l'eau qui tombe à détruire toute la nature
De la pluie qu'on attend à celle qu'on redoute
Du vent qui souffle dans la voile au cyclone qui se déchaîne au dessus de nos têtes
De la sécheresse d'une terre de feu au port d'ammarage où la vie reprend
Des chaînes qui nous tiennent ensemble à la liberté qui crie en notre fort intérieur
De la capoeira au moring
Du fado au maloya
De la danse au combat
Un crochet du droit, un pas dans la poussière
Le corps courbé et l'amour à la mer
Une main qui tourne dans l'air en suivant la course du paille en queue
Un geste qui se cherche entre le flamenco et le barat natyam matiné de kabar
Les cordes d'un vali qui hurle dans la nuit
Sur le battement de coeur d'un tabla qui fait l'amour au djembé
Dans les secousses glissantes d'un kayamb
Peau de bois, écorce d'animaux, graines de vie
Mêlés ensemble pour dire ce qui a été, ce qui est
La puissance de la nostalgie, la force dans la faiblesse, d'être...
Les sangs mêlés que la terre boit et puise, recrache en lampées de lave
Faisant déborder les ravines de mille vies lancées à l'océan
Le départ imminent, le bateau qu'on prend, les chemins de sable
Les cailloux qui blessent les pieds
Les plantes qui réparent les blessures
Et le coeur qui s'ouvre à la douleur
Le coeur qui bat la douleur dans les veines
Jusqu'à épuisement de la séve
De la pluie qu'on attend à celle qu'on redoute
Du vent qui souffle dans la voile au cyclone qui se déchaîne au dessus de nos têtes
De la sécheresse d'une terre de feu au port d'ammarage où la vie reprend
Des chaînes qui nous tiennent ensemble à la liberté qui crie en notre fort intérieur
De la capoeira au moring
Du fado au maloya
De la danse au combat
Un crochet du droit, un pas dans la poussière
Le corps courbé et l'amour à la mer
Une main qui tourne dans l'air en suivant la course du paille en queue
Un geste qui se cherche entre le flamenco et le barat natyam matiné de kabar
Les cordes d'un vali qui hurle dans la nuit
Sur le battement de coeur d'un tabla qui fait l'amour au djembé
Dans les secousses glissantes d'un kayamb
Peau de bois, écorce d'animaux, graines de vie
Mêlés ensemble pour dire ce qui a été, ce qui est
La puissance de la nostalgie, la force dans la faiblesse, d'être...
Les sangs mêlés que la terre boit et puise, recrache en lampées de lave
Faisant déborder les ravines de mille vies lancées à l'océan
Le départ imminent, le bateau qu'on prend, les chemins de sable
Les cailloux qui blessent les pieds
Les plantes qui réparent les blessures
Et le coeur qui s'ouvre à la douleur
Le coeur qui bat la douleur dans les veines
Jusqu'à épuisement de la séve
Fado - Une pince coupante dans l'obscurité
Premier Jet
( à traduire en portugais)
Au détour d'un rêve, les yeux clos
Au détour d'un rêve, mon coeur a éclaté
Sous le poids des chaines lourdes
Le fer et la rouille m'emprisonnaient
Je croyais perdu ma route
La terre d'où je viens enflammée
Les miens partis dans la cendre du temps
Au détour d'un rêve, les yeux clos
Au détour d'un rêve, mon coeur a éclaté
Une lépreuse pleurait amérement
Un couple d'un autre temps marchait
La plainte s'élevait de partout
Je ne voyais que la souffrance et les coups
Au détour d'un rêve, les yeux clos
Au détour d'un rêve, mon coeur a éclaté
Nous marchions tous les yeux baissés
Les lendemains semblaient déchantés
Nous avancions le pas trainant
Nos mains tenaient ensemble fébrilement
Au détour d'un rêve, les yeux clos
Au détour d'un rêve, mon coeur a éclaté
J'ai levé la tête vers les astres
J'ai hurlé à l'amour qui nous saigne
Un cri à l'heure du plus grand désastre
Un champ de fleurs décomposés
Au détour d'un rêve, les yeux clos
Au détour d'un rêve, mon coeur a éclaté
Un voeu, une prière a mouillé mes lèvres
Un appel tendu vers l'immensité
Un sentiment si puissant m'a consumé
Qu'a la fin je me suis réveillée
Au détour d'un rêve, les yeux clos
Au détour d'un rêve, mon coeur a éclaté
J'ai peur que nos liens ne tiennent jamais ensemble
Peur de l'oubli des ans qui ont passé
Peur de nos villes toutes entières qui tremblent
Et je pleure de trop d'amour à verser
Au détour d'un rêve, les yeux clos
Au détour d'un rêve, mon coeur a éclaté
J'ai vu nos crânes se fendre d'angoisse
Nos peaux flétrissaient en camisole
Je courais aprés la vie qui s'en allait
Je voulais tous nous sauver
Je voulais tous nous sauver
Je voulais tous nous sauver
Je voulais tous nous sauver
Je voulais tous nous sauver
Je voulais tous nous sauver
Je voulais tous nous sauver
Je voulais tous nous sauver
( à traduire en portugais)
Au détour d'un rêve, les yeux clos
Au détour d'un rêve, mon coeur a éclaté
Sous le poids des chaines lourdes
Le fer et la rouille m'emprisonnaient
Je croyais perdu ma route
La terre d'où je viens enflammée
Les miens partis dans la cendre du temps
Au détour d'un rêve, les yeux clos
Au détour d'un rêve, mon coeur a éclaté
Une lépreuse pleurait amérement
Un couple d'un autre temps marchait
La plainte s'élevait de partout
Je ne voyais que la souffrance et les coups
Au détour d'un rêve, les yeux clos
Au détour d'un rêve, mon coeur a éclaté
Nous marchions tous les yeux baissés
Les lendemains semblaient déchantés
Nous avancions le pas trainant
Nos mains tenaient ensemble fébrilement
Au détour d'un rêve, les yeux clos
Au détour d'un rêve, mon coeur a éclaté
J'ai levé la tête vers les astres
J'ai hurlé à l'amour qui nous saigne
Un cri à l'heure du plus grand désastre
Un champ de fleurs décomposés
Au détour d'un rêve, les yeux clos
Au détour d'un rêve, mon coeur a éclaté
Un voeu, une prière a mouillé mes lèvres
Un appel tendu vers l'immensité
Un sentiment si puissant m'a consumé
Qu'a la fin je me suis réveillée
Au détour d'un rêve, les yeux clos
Au détour d'un rêve, mon coeur a éclaté
J'ai peur que nos liens ne tiennent jamais ensemble
Peur de l'oubli des ans qui ont passé
Peur de nos villes toutes entières qui tremblent
Et je pleure de trop d'amour à verser
Au détour d'un rêve, les yeux clos
Au détour d'un rêve, mon coeur a éclaté
J'ai vu nos crânes se fendre d'angoisse
Nos peaux flétrissaient en camisole
Je courais aprés la vie qui s'en allait
Je voulais tous nous sauver
Je voulais tous nous sauver
Je voulais tous nous sauver
Je voulais tous nous sauver
Je voulais tous nous sauver
Je voulais tous nous sauver
Je voulais tous nous sauver
Je voulais tous nous sauver
Ah si j'étais un homme!
Je cultiverai les silences qui en disent longs
Autant de petites graines étranges pour semer un parterre au pied de ma belle
Il y pousserait des bêtes "à bon dieu" noir à pois blancs qui s'envoleraient comme autant de messages
Elles auraient de la portée autant que des balles
Des phrases cruciales en temps de guerre où les pigeons flirtent avec les bombes
Je marcherai en épousant les courbes de son corps à distance
3 petits tours de tango de la rue qui bouscule sans diriger
J'irai créer une fleur pour lui donner son nom
Je lui écrirais une chanson
Tout un tas de trucs à la con qu'on fait quand on aime
Je brûlerai ma peau à son souffle
Je me corroderai à son contact
Et je ne voudrais que pas même un de ses soupirs ne m'échappent
J'aurai trop peur de l'abîmer en osant la toucher
Il y aurait de la folie dans ma manière de lui dire
Un je ne sais quoi d'irréel dans ma façon de lui courir aprés
J'inviterai tout le monde dans la ronde
Il n'y aurait que du beau monde, de celui qu'on trinque en le refaisant
Assis n'importe où avec qu'importe à boire
Je décrocherai les étoiles plutôt que la lune
Pour les lui tracer en spirale sur la peau entière
Je ferais couler autant de lumière que mon âme sombre peut en offrir
Je la ferais couler en éclats blancs sur le ciel immense
Il n'y aurait pas un endroit où j'irai la chercher
De peur qu'elle ne me trouve pas
J'écarterai les flots de lave, je tordrai les monts de fer
J'arracherai la mauvaise herbe et les ronces qui l'emprisonnent
Je gravirai les marches des mondes à venir
J'irai jusqu'au bout de mille vies
Si je peux la revoir passer dans mon champ de vision
Ne serait ce qu'une fois
Aller la chercher dans la mort
Pour sentir encore battre son coeur dans mes mains
Si elle était encore là...
Autant de petites graines étranges pour semer un parterre au pied de ma belle
Il y pousserait des bêtes "à bon dieu" noir à pois blancs qui s'envoleraient comme autant de messages
Elles auraient de la portée autant que des balles
Des phrases cruciales en temps de guerre où les pigeons flirtent avec les bombes
Je marcherai en épousant les courbes de son corps à distance
3 petits tours de tango de la rue qui bouscule sans diriger
J'irai créer une fleur pour lui donner son nom
Je lui écrirais une chanson
Tout un tas de trucs à la con qu'on fait quand on aime
Je brûlerai ma peau à son souffle
Je me corroderai à son contact
Et je ne voudrais que pas même un de ses soupirs ne m'échappent
J'aurai trop peur de l'abîmer en osant la toucher
Il y aurait de la folie dans ma manière de lui dire
Un je ne sais quoi d'irréel dans ma façon de lui courir aprés
J'inviterai tout le monde dans la ronde
Il n'y aurait que du beau monde, de celui qu'on trinque en le refaisant
Assis n'importe où avec qu'importe à boire
Je décrocherai les étoiles plutôt que la lune
Pour les lui tracer en spirale sur la peau entière
Je ferais couler autant de lumière que mon âme sombre peut en offrir
Je la ferais couler en éclats blancs sur le ciel immense
Il n'y aurait pas un endroit où j'irai la chercher
De peur qu'elle ne me trouve pas
J'écarterai les flots de lave, je tordrai les monts de fer
J'arracherai la mauvaise herbe et les ronces qui l'emprisonnent
Je gravirai les marches des mondes à venir
J'irai jusqu'au bout de mille vies
Si je peux la revoir passer dans mon champ de vision
Ne serait ce qu'une fois
Aller la chercher dans la mort
Pour sentir encore battre son coeur dans mes mains
Si elle était encore là...
lundi 10 décembre 2007
dimanche 9 décembre 2007
jeudi 6 décembre 2007
Course poursuite
Ca fait bien vingt putain de minutes que je la regarde là en bas.
Elle n'a pas bougé d'un pouce depuis qu'elle a tourné dans la rue.
Je l'ai vu s'effondrer au ralenti sur le trottoir.
Elle s'est disloquée, comme ça, un membre par un membre.
Encore une cigarette que je grille à ma fenêtre.
Est ce que je descends ou pas?
Les passants détournent la tête quand ils passent prés d'elle.
Ca n'a pas l'air de la déranger, peut être même que c'est l'inverse.
Oui ça l'arrange, c'est sûr, elle ne bouge pas d'un poil.
Qu'est ce qu'elle fait là à cette heure?
Je l'ai jamais vu ici avant, jamais.
Petite conne sur le pavé.
Ca m'exite une fille comme ça, qui a l'air en détresse.
Si je descends je vais pas faire le malin...
Il noye son mégot dans le fond de whisky, cueille un pois de senteur.
Il est dans l'escalier quand il se met à douter.
Il a l'air de quelqu'un qui réfléchit.
Il descend.
Qu'est ce qui m'a pris de partir encore une fois?
Je ne vais pas passer ma vie à claquer la porte derrière moi pour l'ouvrir à nouveau ensuite, je perds mon temps.
Je sais même pas où je suis... ni où est ce que je vais aller.
Je refuse d'y retourner, pas cette fois.
Il faut que je trouve, il faut.
Si je me léve, je vais marcher, oui c'est ça, je vais marcher jusqu'à ce que je tombe, et quand je tomberai je me reléverai encore, et encore.
Jusqu'à ce que j'en créve.
Ca ne sera jamais pire que quand j'étais encore là bas.
Je ne veux pas y retourner, bordel non je ne veux pas y retourner.
Il va encore pleurer, il va encore s'escuser.
J'ai pas la force dans mes petits poings pour lui donner ce qu'il mérite.
Ce trottoir est glacé, merde j'ai froid!
Tant pis je vais rester là, je vais geler.
Elle s'est levée, j'en suis sûr.
Elle a dû m'entendre dévaler les marches et elle s'est cassée.
Il faut que j'aille vérifier, il faut que je sache.
Je sais pas pourquoi, mais j'y vais.
Et puis non, je remonte, c'est n'importe quoi.
Merde le voisin qui descend.
C'est pas compliqué, j'ouvre la porte et...
Il est dans la rue, elle tremble en essayant de se relever.
Son écharpe tombe dans la poussée.
Il se précipite pour la ramasser, l'air de rien.
Il lui tend le morceau de tissu, elle le regarde comme si qu'il n'existait pas.
Ses yeux passent à travers son corps, quelque part ailleurs, loin.
A peine le temps de murmurer un merci en baissant la tête,
et elle voit la fleur ridicule, un peu fanée.
Elle la lui tend.
Il bredouille que ça n'est pas la peine, qu'elle la garde si elle veut.
Le monde entier s'engouffre entre eux deux.
Elle est derrière la fenêtre.
Où est ce que je suis?
Comment je peux tenir debout...
Merde et ce type, c'était qui?
C'est surement lui, il a dû frapper derrière ma tête, quelque chose comme ça.
Mais pourquoi je suis debout.
Quelqu'un court en bas.
Fenêtre à la con, tu va t'ouvrir oui!
C'est lui, il entre dans l'immeuble.
Sûre que c'est chez lui, il faut que je descende, et vite.
Qu'est ce qui s'est passé?
J'étais face à elle et je me suis retrouvé au bout de la rue.
Elle est forcément là haut.
Ou alors je deviens dingue.
Si elle est là haut je n'ai pas rêvé, autrement...
L'un dévale l'escalier, l'autre monte les marches 4 à 4.
Ils arrivent nez à nez entre deux étages.
En coeur
"Qu'est ce qui s'est passé?"
Ils s'observent comme deux animaux effrayés.
Il bredouille doucement "tu étais là haut"
Cette fois, elle le voit.
Elle n'a pas bougé d'un pouce depuis qu'elle a tourné dans la rue.
Je l'ai vu s'effondrer au ralenti sur le trottoir.
Elle s'est disloquée, comme ça, un membre par un membre.
Encore une cigarette que je grille à ma fenêtre.
Est ce que je descends ou pas?
Les passants détournent la tête quand ils passent prés d'elle.
Ca n'a pas l'air de la déranger, peut être même que c'est l'inverse.
Oui ça l'arrange, c'est sûr, elle ne bouge pas d'un poil.
Qu'est ce qu'elle fait là à cette heure?
Je l'ai jamais vu ici avant, jamais.
Petite conne sur le pavé.
Ca m'exite une fille comme ça, qui a l'air en détresse.
Si je descends je vais pas faire le malin...
Il noye son mégot dans le fond de whisky, cueille un pois de senteur.
Il est dans l'escalier quand il se met à douter.
Il a l'air de quelqu'un qui réfléchit.
Il descend.
Qu'est ce qui m'a pris de partir encore une fois?
Je ne vais pas passer ma vie à claquer la porte derrière moi pour l'ouvrir à nouveau ensuite, je perds mon temps.
Je sais même pas où je suis... ni où est ce que je vais aller.
Je refuse d'y retourner, pas cette fois.
Il faut que je trouve, il faut.
Si je me léve, je vais marcher, oui c'est ça, je vais marcher jusqu'à ce que je tombe, et quand je tomberai je me reléverai encore, et encore.
Jusqu'à ce que j'en créve.
Ca ne sera jamais pire que quand j'étais encore là bas.
Je ne veux pas y retourner, bordel non je ne veux pas y retourner.
Il va encore pleurer, il va encore s'escuser.
J'ai pas la force dans mes petits poings pour lui donner ce qu'il mérite.
Ce trottoir est glacé, merde j'ai froid!
Tant pis je vais rester là, je vais geler.
Elle s'est levée, j'en suis sûr.
Elle a dû m'entendre dévaler les marches et elle s'est cassée.
Il faut que j'aille vérifier, il faut que je sache.
Je sais pas pourquoi, mais j'y vais.
Et puis non, je remonte, c'est n'importe quoi.
Merde le voisin qui descend.
C'est pas compliqué, j'ouvre la porte et...
Il est dans la rue, elle tremble en essayant de se relever.
Son écharpe tombe dans la poussée.
Il se précipite pour la ramasser, l'air de rien.
Il lui tend le morceau de tissu, elle le regarde comme si qu'il n'existait pas.
Ses yeux passent à travers son corps, quelque part ailleurs, loin.
A peine le temps de murmurer un merci en baissant la tête,
et elle voit la fleur ridicule, un peu fanée.
Elle la lui tend.
Il bredouille que ça n'est pas la peine, qu'elle la garde si elle veut.
Le monde entier s'engouffre entre eux deux.
Elle est derrière la fenêtre.
Où est ce que je suis?
Comment je peux tenir debout...
Merde et ce type, c'était qui?
C'est surement lui, il a dû frapper derrière ma tête, quelque chose comme ça.
Mais pourquoi je suis debout.
Quelqu'un court en bas.
Fenêtre à la con, tu va t'ouvrir oui!
C'est lui, il entre dans l'immeuble.
Sûre que c'est chez lui, il faut que je descende, et vite.
Qu'est ce qui s'est passé?
J'étais face à elle et je me suis retrouvé au bout de la rue.
Elle est forcément là haut.
Ou alors je deviens dingue.
Si elle est là haut je n'ai pas rêvé, autrement...
L'un dévale l'escalier, l'autre monte les marches 4 à 4.
Ils arrivent nez à nez entre deux étages.
En coeur
"Qu'est ce qui s'est passé?"
Ils s'observent comme deux animaux effrayés.
Il bredouille doucement "tu étais là haut"
Cette fois, elle le voit.
mercredi 5 décembre 2007
Ira
Toi qui te lève chaque jour, brandissant ton corps dans l'espace terrestre
Toi qui marche en te laissant porter par tes pas
Toi qui inspire, expire avec lassitude
Je te hais de ne pas connaître le mecanisme de tes muscles
Parle de plaisir, de désir, de souffrance et de ce que tu veux
Tant que la puissance du corps mouvant n'est pas su
Rien n'est su, absolument rien
Cours, mange, embrasse, essoufle toi tant que tu peux
Tu ne saura comprendre que lorsque tu aura fait le vide en toi
Lorsqu'aucune pensée ne coulera plus dans ta tête
Quand tu aura réussi à stopper la circulation sans fin qui s'y produit sans cesse
Là seulement tu pourra oser penser lever un doigt
En ne pensant que et uniquement que ton corps
Le vide entre tes cellules, la place de ce vide qui te meut
Rien ne te touche encore
Tant que tu ne saura pas fermer les yeux, donnant ton bras à un autre bras
Pour sentir les vibrations des corps évoluant sur ce globe immense
Tu ne saura pas tant que tu n'aura pas écouté ton corps se défendre des obstacles,
glisser dans des pas où un autre te porte
Tu ne saura rien tant que tu n'aura pas marcher à quatre pattes, tenté d'avancer sans les bras, changer tes appuis pour bouger
2, 3, 4, 5, 6 et 7 appuis
Sur le coude, sur le pied, sur le genou, sur la tête
Tant que tu n'aura pas senti la gravité te maintenir au sol
Tu ne saura rien d'un corps
Ni du tien, ni de celui d'un autre
Tu ne saura rien tant que tu ne te saura pas allongé sur la terre, les yeux dans les étoiles, traversé par le monde et par ta finitude
Comment peux tu penser faire l'amour?
Comment peux tu espérer savourer la respiration d'un autre corps alors que tu ne maitrise pas la tienne?
Nous sommes molécules nageant dans le vide
Nous sommes conscience dans/par les molécules
Sens le mouvement de la vie qui court en toi
Et l'emmerveillement sera totale
De la souffrance au plaisir
De la haine à l'amour
Tout sera puissance, suprême puissance
Et même un battement des cils t'apparaitra transfiguré
Toi qui marche en te laissant porter par tes pas
Toi qui inspire, expire avec lassitude
Je te hais de ne pas connaître le mecanisme de tes muscles
Parle de plaisir, de désir, de souffrance et de ce que tu veux
Tant que la puissance du corps mouvant n'est pas su
Rien n'est su, absolument rien
Cours, mange, embrasse, essoufle toi tant que tu peux
Tu ne saura comprendre que lorsque tu aura fait le vide en toi
Lorsqu'aucune pensée ne coulera plus dans ta tête
Quand tu aura réussi à stopper la circulation sans fin qui s'y produit sans cesse
Là seulement tu pourra oser penser lever un doigt
En ne pensant que et uniquement que ton corps
Le vide entre tes cellules, la place de ce vide qui te meut
Rien ne te touche encore
Tant que tu ne saura pas fermer les yeux, donnant ton bras à un autre bras
Pour sentir les vibrations des corps évoluant sur ce globe immense
Tu ne saura pas tant que tu n'aura pas écouté ton corps se défendre des obstacles,
glisser dans des pas où un autre te porte
Tu ne saura rien tant que tu n'aura pas marcher à quatre pattes, tenté d'avancer sans les bras, changer tes appuis pour bouger
2, 3, 4, 5, 6 et 7 appuis
Sur le coude, sur le pied, sur le genou, sur la tête
Tant que tu n'aura pas senti la gravité te maintenir au sol
Tu ne saura rien d'un corps
Ni du tien, ni de celui d'un autre
Tu ne saura rien tant que tu ne te saura pas allongé sur la terre, les yeux dans les étoiles, traversé par le monde et par ta finitude
Comment peux tu penser faire l'amour?
Comment peux tu espérer savourer la respiration d'un autre corps alors que tu ne maitrise pas la tienne?
Nous sommes molécules nageant dans le vide
Nous sommes conscience dans/par les molécules
Sens le mouvement de la vie qui court en toi
Et l'emmerveillement sera totale
De la souffrance au plaisir
De la haine à l'amour
Tout sera puissance, suprême puissance
Et même un battement des cils t'apparaitra transfiguré
Tempo
D'abord il y a le battement du coeur
La pulsation qui résonne dans tous les membres
Puis le fracassement sourd de la Terre qui tourne sur elle même
Chercher le centre, en soi, et articuler le premier mouvement
Un electron puis un autre
Un nerf qui vibre
L'information descend jusqu'au coeur des profondeurs
Enfin le corps tendu à l'extreme s'expulse lui même
Il joue avec le sol, déjoue la gravité
Il ne suit pas la musique, il l'est
Le corps n'est plus un drap qui se plie et torsade
C'est un point qui déplace son centre
En s'éclatant pour créer lignes, courbes, cercles
Il embrasse l'air, s'amuse au déséquilibre
Tout se meut en lui et avec lui
Le moindre pied hors du lit
Le geste de saisir un objet
Le pas dans la rue
Autant de mouvements qui prennent la même intensité
Cette puissance consciente du muscle qui s'étire
Les contorsions deviennent faciles
Les chutes sont des faux semblants
Les sauts sont des défis
Les limites doivent être repoussées sans cesse
Autrement il y a l'ennui qui siège dans les veines
L'écoeurement se fait tenace
Il faut que chaque geste soit ancré
La vie devient un vaste terrain praticable
Et les êtres qui avancent dans la ronde du monde apparaissent
Tantôt comme des pantins
Tantôt comme des fous libres
L'impact n'a d'intêrét que dans la mesure où il y a le bon tempo qui accorde ensemble les êtres
Articuler entre eux les corps
Faire parler les mains, les pieds, les jambes, le tronc, la taille, le cou, les bras, la tête, jusqu'à la pointe extrème des cheveux
Tout doit transpirer de vivre
Je n'ai de goût que pour l'intensité
La pulsation qui résonne dans tous les membres
Puis le fracassement sourd de la Terre qui tourne sur elle même
Chercher le centre, en soi, et articuler le premier mouvement
Un electron puis un autre
Un nerf qui vibre
L'information descend jusqu'au coeur des profondeurs
Enfin le corps tendu à l'extreme s'expulse lui même
Il joue avec le sol, déjoue la gravité
Il ne suit pas la musique, il l'est
Le corps n'est plus un drap qui se plie et torsade
C'est un point qui déplace son centre
En s'éclatant pour créer lignes, courbes, cercles
Il embrasse l'air, s'amuse au déséquilibre
Tout se meut en lui et avec lui
Le moindre pied hors du lit
Le geste de saisir un objet
Le pas dans la rue
Autant de mouvements qui prennent la même intensité
Cette puissance consciente du muscle qui s'étire
Les contorsions deviennent faciles
Les chutes sont des faux semblants
Les sauts sont des défis
Les limites doivent être repoussées sans cesse
Autrement il y a l'ennui qui siège dans les veines
L'écoeurement se fait tenace
Il faut que chaque geste soit ancré
La vie devient un vaste terrain praticable
Et les êtres qui avancent dans la ronde du monde apparaissent
Tantôt comme des pantins
Tantôt comme des fous libres
L'impact n'a d'intêrét que dans la mesure où il y a le bon tempo qui accorde ensemble les êtres
Articuler entre eux les corps
Faire parler les mains, les pieds, les jambes, le tronc, la taille, le cou, les bras, la tête, jusqu'à la pointe extrème des cheveux
Tout doit transpirer de vivre
Je n'ai de goût que pour l'intensité
Tant pis si c'est un peu cruel
Je vomis celui qui a la chair associe le plus vil des désirs
L'être réduit à l'état de viande, amorphe, informe
A consommer avant la date d'expiration
Petite jouissance ridicule sans goût
Fade et sans couleur celui qui caresse pour se faire monter
Fade et stupide cet être insignifiant
Aucune finesse, pas une subtilité
Insipide celui/celle qui ne sait pas l'effleurement
L'attente, le jeu, la course et le désir cavalant
L'étreinte des regards
La fuite des gestes
La peur des contacts
L'observation intense du désir de l'autre
L'observation de son propre désir
S'il n'y a pas de fascination à sentir le monde avant d'y faire plonger son corps
S'il n'y a pas dégoût de soi par goût de l'autre
S'il n'y a pas haine de trop d'amour
Alors ça n'est rien
Aucune limite n'a été franchi, chacun est resté à sa place
Il n'y a rien qui s'est passé entre les corps
A peine l'illusion d'un plaisir
Il en va de l'amour et du sexe comme de la nourriture
On goûte d'abord avec les yeux, par les odeurs, par les sons
On observe la saveur avant de la consommer
Sinon ça n'est rien
Absolument rien d'autre que quelques débris de non sens
L'être réduit à l'état de viande, amorphe, informe
A consommer avant la date d'expiration
Petite jouissance ridicule sans goût
Fade et sans couleur celui qui caresse pour se faire monter
Fade et stupide cet être insignifiant
Aucune finesse, pas une subtilité
Insipide celui/celle qui ne sait pas l'effleurement
L'attente, le jeu, la course et le désir cavalant
L'étreinte des regards
La fuite des gestes
La peur des contacts
L'observation intense du désir de l'autre
L'observation de son propre désir
S'il n'y a pas de fascination à sentir le monde avant d'y faire plonger son corps
S'il n'y a pas dégoût de soi par goût de l'autre
S'il n'y a pas haine de trop d'amour
Alors ça n'est rien
Aucune limite n'a été franchi, chacun est resté à sa place
Il n'y a rien qui s'est passé entre les corps
A peine l'illusion d'un plaisir
Il en va de l'amour et du sexe comme de la nourriture
On goûte d'abord avec les yeux, par les odeurs, par les sons
On observe la saveur avant de la consommer
Sinon ça n'est rien
Absolument rien d'autre que quelques débris de non sens
mardi 4 décembre 2007
Coulisse
Tous les matins c'est la même chose
Elle se regarde dans cette glace meurtrière
Pas de parquet sous ses pieds, juste un lavabo où elle se tient
Souvent elle imagine que c'est une vitre sans teint
Que quelqu'un la regarde
Quelqu'un qui a guetté son réveil
Quelqu'un qui se place juste derrière la surface du mirroir
Il regarde pile au fond de ses yeux
Il la voit comme jamais il ne pourrait la voir
Face à elle même, avec les milliers de milliards de choses qui lui passent par la tête
Comme d'habitude elle se dit qu'elle n'aurait pas dû se réveiller
Elle se dit avant de dormir qu'elle ne devrait pas se coucher
Et rien qu'à penser ce regard de l'autre côté du mirroir
Elle n'est déjà plus face à elle même dans sa tête
Elle inspire, se concentre
En haut, en bas, à droite, à gauche
A l'ouest, à l'est, au sud, au nord
Elle tente de palper le pouls de la Terre
Elle saute d'une planète à l'autre
Elle aime s'attarder sur le satellite Pandora
Une sphère de glace qui tourne sur son propre centre
Tout en tournant autour du propre centre de Saturne
Elle retrace la trajectoire et revient
Elle remonte le cours du temps
L'histoire va trés vite, elle accélére
Elle se regarde dans cette glace meurtrière
Pas de parquet sous ses pieds, juste un lavabo où elle se tient
Souvent elle imagine que c'est une vitre sans teint
Que quelqu'un la regarde
Quelqu'un qui a guetté son réveil
Quelqu'un qui se place juste derrière la surface du mirroir
Il regarde pile au fond de ses yeux
Il la voit comme jamais il ne pourrait la voir
Face à elle même, avec les milliers de milliards de choses qui lui passent par la tête
Comme d'habitude elle se dit qu'elle n'aurait pas dû se réveiller
Elle se dit avant de dormir qu'elle ne devrait pas se coucher
Et rien qu'à penser ce regard de l'autre côté du mirroir
Elle n'est déjà plus face à elle même dans sa tête
Elle inspire, se concentre
En haut, en bas, à droite, à gauche
A l'ouest, à l'est, au sud, au nord
Elle tente de palper le pouls de la Terre
Elle saute d'une planète à l'autre
Elle aime s'attarder sur le satellite Pandora
Une sphère de glace qui tourne sur son propre centre
Tout en tournant autour du propre centre de Saturne
Elle retrace la trajectoire et revient
Elle remonte le cours du temps
L'histoire va trés vite, elle accélére
My heart in my head

J'ai des vis cachées
Il faudrait me démonter entièrement
Desossée ma carosserie
Serrer quelques boulons
Changer certains ressorts
Savoir sur quel bouton appuyé
Régler le volume
Surtout avoir la clef adaptée
Effleurer par un faux hasard
Glisser le bout de ses doigts dans la nuque
Remonter dans les cheveux
Redescendre dans la nuque
Laisser vagabonder, pianoter
Chercher le tremblement entre les peaux
Fuir le regard
Rentrer par la porte des yeux
S'étendre
C'est toujours la première fois
samedi 1 décembre 2007
Paravent...

Goût de me souvenir
Un pas en Thailande
Il y a long à dire sur le pays...
Mais il y a une chose sur quoi mon regard s'est arrêté un soir
Un soir parmi d'autres
C'était à Bangkok, le long d'un trottoir
Un marchand parmi d'autres vendait des guirlandes lumineuses
Elles même parmi d'autres choses à vendre
C'est une guirlande de base, fil blanc, interrupteur, prise louche
Autour de petites ampoules il y avait de petites sphères
Fabriquées avec une sorte de colle et du fil enroulé, enroulé, enroulé
J'en ai ramené une rose et blanche
Quand on l'allume, la lumière est curieuse
On jurerait du fil qui a joué au serpent charmé en formant une grappe
On trouve bien des choses en Thailande
Je ne vous conseille pas de lire Fuck and Forget de Coton à ce sujet
Etrange, grinçant, dérangeant, le 4eme de couverture suffit
Sauf si on veut faire comme son auteur
Jouir des plaisirs que peut offrir Pattaya
Sauf si on a envie d'être remué aux tripes
De se confronter à une certaine réalité
Et d'aller vomir un coup...
Ce qu'il a de gênant dans ce monde ci, c'est que le monde aime le choc
Il a besoin de ça pour se sentir vivre
Il y a des hommes pour réussir un tour de force ignominieux
Et personne, personne ne peut rester indifférent
Je préfère couvrir mon regard avec un éventail de dentelle
C'est léger, ça ne choque pas
Le poignet habile et souple y trouve des gestes gracieux
La séduction redevient tout un poème
Le monde a besoin d'un bon coup de vent pour balayer la fange
Du bout des doigts, je m'applique à éventer mon air
J'aime mieux ça
Saveur
Je n'aime rien tant que le sorbet pamplemousse rosé que Loïck faisait avant
Le plus délicieux des fruits manipulés avec adresse pour donner le plus puissant des parfums givrés qui ait jamais existé
L'amertume mêlée à la caresse du sucre, une juste dose
Si je pouvais croquer le soleil alors qu'il est gelé
Il aurait ce même goût puissant
Je ne voudrais me nourir que de ça
Innimitable
La chaleur écrasante qui se voit traversée par une brise de fraîcheur
J'ai faim
Le plus délicieux des fruits manipulés avec adresse pour donner le plus puissant des parfums givrés qui ait jamais existé
L'amertume mêlée à la caresse du sucre, une juste dose
Si je pouvais croquer le soleil alors qu'il est gelé
Il aurait ce même goût puissant
Je ne voudrais me nourir que de ça
Innimitable
La chaleur écrasante qui se voit traversée par une brise de fraîcheur
J'ai faim
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