mercredi 5 décembre 2007

Tant pis si c'est un peu cruel

Je vomis celui qui a la chair associe le plus vil des désirs
L'être réduit à l'état de viande, amorphe, informe
A consommer avant la date d'expiration
Petite jouissance ridicule sans goût

Fade et sans couleur celui qui caresse pour se faire monter
Fade et stupide cet être insignifiant
Aucune finesse, pas une subtilité

Insipide celui/celle qui ne sait pas l'effleurement
L'attente, le jeu, la course et le désir cavalant
L'étreinte des regards
La fuite des gestes
La peur des contacts
L'observation intense du désir de l'autre
L'observation de son propre désir

S'il n'y a pas de fascination à sentir le monde avant d'y faire plonger son corps
S'il n'y a pas dégoût de soi par goût de l'autre
S'il n'y a pas haine de trop d'amour
Alors ça n'est rien
Aucune limite n'a été franchi, chacun est resté à sa place
Il n'y a rien qui s'est passé entre les corps
A peine l'illusion d'un plaisir


Il en va de l'amour et du sexe comme de la nourriture
On goûte d'abord avec les yeux, par les odeurs, par les sons
On observe la saveur avant de la consommer
Sinon ça n'est rien
Absolument rien d'autre que quelques débris de non sens

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