jeudi 13 décembre 2007

Ah si j'étais un homme!

Je cultiverai les silences qui en disent longs
Autant de petites graines étranges pour semer un parterre au pied de ma belle
Il y pousserait des bêtes "à bon dieu" noir à pois blancs qui s'envoleraient comme autant de messages
Elles auraient de la portée autant que des balles
Des phrases cruciales en temps de guerre où les pigeons flirtent avec les bombes
Je marcherai en épousant les courbes de son corps à distance
3 petits tours de tango de la rue qui bouscule sans diriger
J'irai créer une fleur pour lui donner son nom
Je lui écrirais une chanson
Tout un tas de trucs à la con qu'on fait quand on aime
Je brûlerai ma peau à son souffle
Je me corroderai à son contact
Et je ne voudrais que pas même un de ses soupirs ne m'échappent
J'aurai trop peur de l'abîmer en osant la toucher
Il y aurait de la folie dans ma manière de lui dire
Un je ne sais quoi d'irréel dans ma façon de lui courir aprés
J'inviterai tout le monde dans la ronde
Il n'y aurait que du beau monde, de celui qu'on trinque en le refaisant
Assis n'importe où avec qu'importe à boire
Je décrocherai les étoiles plutôt que la lune
Pour les lui tracer en spirale sur la peau entière
Je ferais couler autant de lumière que mon âme sombre peut en offrir
Je la ferais couler en éclats blancs sur le ciel immense
Il n'y aurait pas un endroit où j'irai la chercher
De peur qu'elle ne me trouve pas
J'écarterai les flots de lave, je tordrai les monts de fer
J'arracherai la mauvaise herbe et les ronces qui l'emprisonnent
Je gravirai les marches des mondes à venir
J'irai jusqu'au bout de mille vies
Si je peux la revoir passer dans mon champ de vision
Ne serait ce qu'une fois
Aller la chercher dans la mort
Pour sentir encore battre son coeur dans mes mains

Si elle était encore là...

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