mercredi 19 décembre 2007

"L'enfer c'est les autres"

Je n'aime personne. Les autres m'embarassent. Le temps passe et je colmate les fissures entre moi et le monde, j'écarte la brèche par sursaut de curiosité pour mieux la cimenter.
Le silence me plaît, c'est autre chose que ce jeu de pantins continus sur une terre qui fait tout sauf tourner en rond.
Je regarde pousser les émotions à l'intérieur de mon corps avec fascination comme je les observe pousser chez les autres, mais au fond c'est emmerdant quand on ne les sens plus.
On passe une vie entière à fermer, ouvrir des portes.
Des synapses aux trous dans les architectures.
Le type qui s'occupe de la circulation, c'est la quintescence de la vie.
Avance. Marche. Arrêt. Pause. Accéleration.
Quelques secondes de fascination qui retombent toujours.
Finalement on s'occupe comme on peut en attendant de crever.
Nos vies s'asseptisent de plus en plus, on synthétise les molécules, on fabrique du rêve à vendre, on nous créé des besoins, on créé la vie sur commande ou presque.
La course contre la montre est toujours la plus forte.
L'être humain a un gros défaut, il ne peut pas s'empêcher de penser qu'il va finir.
On ne guérit pas de la mort... pas encore?
Moi qui parle, je ne suis personne, ni plus ni moins qu'un autre.
Les mêmes besoins primaires, le même soleil au dessus de ma tête, le même sol sous mes pieds.
Je fais exploser mes capteurs sensoriels à répétition simplement en vivant, et ce constat pourtant des plus vulgaires m'alarme.
Mes sourires se referment, mes larmes s'effacent, mes desespoirs trouvent un remède, mes bonheurs sont fugaces, c'est mathématique.
La seule véritable chose qui m'échappe complétement tient en ce lien qu'il y a entre mon corps et ma conscience, mon esprit, mon intelligence, les impulsions électriques produites par mon cerveau, à moins que ça soit l'inverse, on peut même appeler ça l'âme, impossible de poser un mot définitif là dessus.
Le fantôme dans la machine.
Ca, c'est exitant, et c'est tout le problême.
Faudrait il faire confiance à l'expérience, chaque jour, ou tenter de contourner ce leurre immense?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

un jour un moine m'a dit:
trouves toi toi meme, et tu trouvera le monde.

depuis j'ai compris et je ne hais personne. sauf peut-etre l'ignorant qui se gargarise dans sa bulle de vide confortable.
ou celui qui vit par procurration...

j'ai contourner ces generalitees que je voyais en france avec le voyage (bien sur), puis d'autre choses...
tu aura toujours les memes besoin que les autres...
mais tu saura jouer de ca en ayant trouver exactement ce qui te fait vibrer...et qui tu es.
peut etre est ce deja le cas...
je ne sais pas.
mais ce que je sais, c'est que ca prend du temps...et des kilometres...
:)

Anonyme a dit…

tout ca pour te dire que le mensonge des gens, de leurs vies, de leurs respirations....tu t'en fous.
apres.
tu t'en fous. parce que malheureusement il faut savoir etre selectif dans son amour, ne pas tenter de tout comprendre sous peine de tomber dans la folie.
tes emotions, sois en fiere. point.
ne seches rien, pleures, hurles...
c'est une valeur qui ne te perdra jamais.