jeudi 13 décembre 2007

Oi!

De l'eau qui manque dans le désert à l'eau qui tombe à détruire toute la nature
De la pluie qu'on attend à celle qu'on redoute
Du vent qui souffle dans la voile au cyclone qui se déchaîne au dessus de nos têtes
De la sécheresse d'une terre de feu au port d'ammarage où la vie reprend
Des chaînes qui nous tiennent ensemble à la liberté qui crie en notre fort intérieur
De la capoeira au moring
Du fado au maloya
De la danse au combat
Un crochet du droit, un pas dans la poussière
Le corps courbé et l'amour à la mer
Une main qui tourne dans l'air en suivant la course du paille en queue
Un geste qui se cherche entre le flamenco et le barat natyam matiné de kabar
Les cordes d'un vali qui hurle dans la nuit
Sur le battement de coeur d'un tabla qui fait l'amour au djembé
Dans les secousses glissantes d'un kayamb
Peau de bois, écorce d'animaux, graines de vie
Mêlés ensemble pour dire ce qui a été, ce qui est
La puissance de la nostalgie, la force dans la faiblesse, d'être...
Les sangs mêlés que la terre boit et puise, recrache en lampées de lave
Faisant déborder les ravines de mille vies lancées à l'océan
Le départ imminent, le bateau qu'on prend, les chemins de sable
Les cailloux qui blessent les pieds
Les plantes qui réparent les blessures
Et le coeur qui s'ouvre à la douleur
Le coeur qui bat la douleur dans les veines
Jusqu'à épuisement de la séve

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