lundi 10 décembre 2007

Balançoire



Je n'avais pas encore 19 ans, c'était entre décembre et janvier
Un sac à dos pour tout bagage
Un discman obligatoire pour me couler de la musique dans les oreilles
Quelques albums choisis, précisement
La Plage à relire
Lolita et L'Amant tout fraîchement reparcourus
J'ai quitté mon bord d'océan indien pour me glisser sur Kho Phan Gan
Je quittais également quelque temps la danse et le surf occasionnel
Il y a eu ce petit coin de plage
Ces cabanes vetustes qui me rappelaient mes jeux d'enfant
Un arbre immense plonge ses racines dans le sable
Une balançoire y est accrochée pour la petite fille au nom de Pluie qui vit là avec sa famille
Avant que la nuit tombe, avant que la marée monte
Avant que les dizaines de petits points de lumière s'allument
Je m'asseyais, j'écrivais, je regardais l'horizon
Cet autre bout du monde
Souvent Keren Ann ou Stereophonics dans les oreilles
J'écoutais surtout le temps qui passe
J'aurai voulu rester là nuit et jour
J'attendais quelque chose comme...
Quelque chose comme l'amour
C'est le goût du funambulisme que j'ai trouvé
Une vie, une petite vie ne tient qu'à un fil
Il faut simplement trouver son point d'équilibre
Et même s'en amuser...

Pour ce Noël si, je vais m'offrir une des publications de Gilles-A Tiberghien, au compte goutte l'ensemble
Sans doute Notes sur la nature, la cabane et quelques autres choses pour commencer

3 commentaires:

Anonyme a dit…

bonjour mamzelle...
hum...le recit est plus romantique avec les annees...
finalement, peut-etre que c'est tant mieux.
la thailande dans ce recit a des airs presque miens sur la musique sur ces bouquins phares de ma vie. on se ressemblerai?
bon choix!!! c'etait les bons sur la route...
ou plutot sur le sable.
savait tu que pluie en thai se dit " fawn " (phonetique deformant)
bises
anne

LilyTenko a dit…

Le temps de grandir et de digérer les expériences que j'aurai souhaité différente...
J'aime penser qu'à la manière d'une Marguerite Duras, des années en moins, je me retourne sur une tranche de vie
Il y a eu plein d'instants totalement irréels, que j'ai vécu en solo, à regarder les heures passées sans jamais trouver qu'elles se ressemblent
Je suis encore fascinée par le rythme de la nature la bas, qui me rappelle chez moi, et je compte bien y retourner pour connaitre la pluie lourde justement...
Pour "fawn" i know, c'est le prénom de la petite fille de Mamasan :)
D'ailleurs en partant j'avais un peu peur, sans trop savoir pourquoi... C'est une famille qui a les moyens au départ, elle allait à l'école, mais à quelques kilométres il y avait ses jeunes filles qui faisaient commerce de leur corps
Et quand je voyais la petite Fawn, qui minodait comme une grande, charmait les touristes, souriait, se cachait le visage, on aurait dit une petite femme du haut de ses jeunes années
J'aimerai la revoir maintenant, elle doit bien avoir une dizaine d'années maintenant, un peu plus même
Elle a dû en voir des choses, des gens
Son enfance ne doit ressembler à rien à ce qu'on a pu vivre toi ou moi
Quand je suis allée à Mada j'avais un grand sentiment d'injustice face à ces jeunes qui partaient dans la vie sans les mêmes chances que moi, j'ai ressenti ça aussi en Thailande
Chacun sa route comme on dit, toute expérience forge le caractère
Mais je crois que quand j'ai vu la petite Fawn, et toutes ces petites en uniforme qui allaient pouvoir construire une vie, j'ai eu envie de grandir vite, trés vite, pour prendre par la main un gamin qui lui n'avait rien...

Anonyme a dit…

tu sais sur les iles ici...l'education amene les enfants quand meme loin de la mysere des champs. certe il n'y a pas de richesse promise, mais on est pas dans les bas quartier de bangkok.
les enfants ici, ne sont pas riche, mais ils ont beaucoup de choses que d'autres n'ont pas. ne t'inquiete pas pour la petite Fawn, je pense qu'elle va tres bien.
tout le monde cotoie tout le monde...koh tao, koh phangan c'est du pareil au meme.
les enfants vont a l'ecole le matin, reviennent dans leurs petits uniformes blanc et bleu, l'apres midi ils jouent, font du sport.
Koh phangan ou koh tao l'univers est loin de celui de pattaya par exemple. le marche du sex y gagne toujours un peu...partout, mais les choses ne sont pas vu de la meme facon.
il n'y a pas de saletee a la prositution (ici). bien sur ce n'est pas souhaitable et bien sur je ne souhaite pas ca a cette petite...
elle fera autre choses...

le sort des filles thailandaise est bien moin vouer a finir dans les bar a putes que dans nos idees d'occidentaux qui fictionnalisent un peu tout ca.
Le tourisme a phangan est plus "doux", moin fugaire, plus jeune-fetard, moin porter sur le tourisme sexuel.
c'est koh phangan...pas pattaya.

Souvent quand je vois les gamins en bas de chez moi, je me dis que je ne les emmenerai pas a paris...jamais ou juste pour voir.
pour tout l'or du monde.
et pourtant, ils n'ont pas de thunes mais savent vivre...
l'enfance des enfants des iles n'a rien d'extraordinaire...
le quotidien est souvent plat et monotone, faute de fric bien sur, de pouvoir bouger...
sur mes iles, le temps est calquer avec le programme des touristes. la famille tient le resort, les enfants suivent les horaires...voient du monde.
OK bungalows est l'un des plus resort les plus ancien et connus (je deteste m'enfin...) de l'ile...
je pense que la situation va tres bien pour eux. la misere est relativement invisible ici...
elle est presente "differement".
en revanche, la misere malgache est terriblement plus dure que celle de thailande sur les iles...
terriblement.
les chances des jeunes a mada, des du pauvre de tana sont bien moindre que celles des gamins de mae haad, de tong sala, haad salad...
la misere malgache est fulgurante, cruelle, selon les regions bien entendu.
mon oncle malgache, riche homme d'affaire sur tana, m'a appris cette difference sans le vouloir depuis que j'ai vu le jour.
je le detestais pour ca.

on ne peux pas comparer ces deux pays...
et en prenant le temps de voir ici, tu comprendrai ce que je veux dire...

je parlais avec des gens a koh phangan il y a quelques semaines, le discour etait clair:
"on ne veut pas bouger de nos iles, on a tout ici"
comme quoi, et c'est une chose bien evidente, je ne me fais pas de soucis pour les thai ici.
et pour pleins d'autres raisons.
:)