lundi 4 février 2008

Ainsi sois je, ainsi soit il...

Le coeur hanté par une histoire d'amour lumineuse puisque trop sombre
Petite princesse court vers sa fin
Elle a laissé derrière elle le cheval et son cavalier, sans se retourner
Sans esperer qu'il la poursuive au galop
S'étant persuadée elle même que le vide qui grandit à l'intérieur de sa petite personne doit être cultivé, comme une offrande sur l'autel des souvenirs
Elle ne se laisse plus le droit au bonheur depuis qu'elle l'a effleuré du bout des doigts
Trop consciente que tout se termine un jour
Que nous sommes condamner, tous, à disparaître
Elle préfére déjà ne plus exister, errante parmi les fantômes du passé
Petite princesse vit comme on meurt, lentement mais surement
Petite princesse n'aurait jamais voulu se donner
C'était le début de la perte, un rêve avorté
Elle attend que la folie qui la guette, proie facile qu'elle est, la prenne
et l'emporte
Elle se voit nourrir les racines de ces fleurs qui s'épanouiront au soleil
Garder sur son corps les graines qui hiberneront en attendant de se nourir des restes d'elle
Elle restera un temps dans ces racines, dans ses pétales qui flirteront avec le soleil
En attendant elle ne peut plus sentir la moindre caresse
A sentir l'ivresse la faire tanguer, elle a trop peur des gestes qui touchent
Certains regards déjà la transperçent, elle se dissoue en eux
Un geste, une caresse, l'effleurement des lévres contre les lévres...
Et c'est l'éclat d'une étincelle qui brûle trop fort
Sa peau se corroderait au contact du cavalier
A en perdre la tête, puisque le temps lui est déjà perdu
Aussi puissante soit la course, ce qui est fait n'est plus à faire
Petite princesse ne voit plus que le fil sur lequel elle avance
En cadence, lançant chaque soir un voeu pour que le vent l'emporte
Elle ne lui a pas même laissé le choix
Petite conne qui voudrait lui donner la force qu'elle n'a plus pour elle
Elle a fait de lui son bourreau sans lui demander s'il voulait
Elle a tracé sa perdition dans ses yeux
La route est longue, elle ne veut plus avancer, avec ou sans lui
A qui la faute, si jamais il y a une erreur
Si jamais...
Petite princesse croit que l'amour est un sauvetage
L'amour serait croire en l'éternité d'un lien qui disparait tôt ou tard
Alors s'aimer serait s'accrocher l'un à l'autre au dessus du vide
Sans filet de protection, sinon celui qu'on tendrait entre les êtres
S'aimer serait une mise en danger permanente pour pouvoir se rattraper
Crier sauve moi et l'entendre à chaque pas
Sauve moi

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