mardi 5 février 2008

Pas même le goût amer du dernier coup de rein

Je n'oublies rien. Le premier mot. Le premier pas de danse. Le monde autour qui ne nous ressemble pas. Les gens qui se noyent dans leur verre d'alcool. Ton regard qui se trouble... Le goût de ta bouche. Ton corps qui me presse contre le mur. Mes mains qui te cherchent et te repoussent dans le même temps. La recherche desespérée d'une issue. Le soupir qui s'épenche dans tout mon être. Ta nudité apaisée sur le lit. La chaleur des draps où glisse la lumière du jour. Le vacarme au dehors. La passion qui naît déjà en moi. Ta colère qui transpire par tous les pores. La fascination que j'éprouve en te voyant si vivant. La fièvre qui me prend quand je te veux si fort. Mon corps qui se tord par/pour toi. Ton souvenir qui me hante dans d'autres bras. Le dégoût face à ce mensonge quand un autre me touche. La brûlure irreparable. Le souffle court. La profondeur de ton regard. Le dédain sur ton visage. La naissance d'un sourire. Le premier soupir, à nouveau. La force qui me quitte. Les armes que je n'ai pas. Le combat que je méne contre toi... L'espoir qui s'en est allé quand j'ai tourné le dos. La souffrance de n'être pas qu'à toi. La douceur de cette torture que je redemande encore. L'image d'une autre que tu veux. Les larmes qui m'enflamment. Le vide qui grandit dans mon ventre. Pendue à tes lévres. Anéantie par ta seule présence. La terreur d'être prés de toi. Plonger, mille fois plonger quand j'entends ta voix. Ce silence trop lourd que tu voudrais que je garde. Ce cri confiné à l'intérieur depuis toi. L'écorchure qui se fait béante. Ne pas savoir te dire retiens moi. Ne pas savoir si tu veux de moi. Vouloir briser le mirroir qui me renvoie une image que je n'apprivoise plus. Perdre la raison, le pourquoi. T'attendre, attendre que ça soit toi qui face un pas vers moi. Crever de ne pas comprendre que tu ne m'ai pas pris dans tes bras alors que tu le voulais. Detester celle que je deviens quand tu es là, à vouloir disparaitre, disparaitre dans ton regard. N'être plus que la moitié de moi même. Perdre toute spontanéité par peur de froisser les choses entre toi et moi. Rêver que je me réveille avec toi à mes côtés... encore une fois, tous les jours. Ton visage, la beauté de ton visage et de tout ton corps que je caresse du regard, vouloir la dérober au monde pour la garder jalousement, secretement cachée. La peur de t'abimer en te touchant. N'avoir plus que les mots. Plus que les mots et tout mon être brisé. Ce manque de toi qui me fait sombrer peu à peu. Savoir que tout ça est trop fou, trop grand pour rester en place dans ma petite personne. Je te hais si fort de ne pas m'attacher à toi, si fort...

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