dimanche 10 février 2008

Un dimanche pas comme les autres, mais pas différent

Le soleil perçe à nouveau la grisaille, le froid paraît moins engourdissant.
Il y a un je ne sais quoi dans l'air quand l'hiver quitte doucement la nature.
Je m'emerveille encore, je n'en ai passé que trois, trois petits hivers qui m'ont paru bien longs.
Trois hivers où j'aurai voulu n'être qu'un petit animal.
Une petite chose qui tisserait autour d'elle, fil aprés fil, un cocon fragile pour se protéger du dehors.
En grandissant, ma peur du monde ne m'a pas quitté.
Le plus terrifiant reste ces rires qui remplissent la pièce où on se tient ensemble pour refaire le monde, ces moments éphèméres qu'on voudrait voir durer toujours, les mots et les gestes empreints de douceur et du reste.
Le bonheur, juste le bonheur, c'est effrayant.

On passe tellement de temps à dormir, ranger, manger, travailler, qu'au bout du compte il reste quelques heures pour avoir envie de rêver, d'aimer.
J'ai toujours senti comme une urgence à vivre.
Il a fallu qu'un autre me le dise pour que je le sache.
Il y a urgence, j'entends en continue la sirène dans ma tête.
Elle fait vibrer mes neurones, mes fibres musculaires, jusqu'au bout de mes ongles.
Il faut tout donner avant qu'il ne soit trop tard.
S'épuiser dans la course vers le bien être, en essayant de ne pas tomber.

A force, à bout de souffle, je n'ai même plus pris le temps de m'arrêter.
Peut être que le bonheur m'a dépassé...

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