dimanche 10 février 2008

A propos de ce mystère

Il y a ce sujet intarissable qui a fait couler tant d'encre et de larmes
Ce sujet brûlant qui se murmure sur toutes les lèvres
Eros
Le grand, le terrible amour qui tambourine aux portes des coeurs
Tellement fracassant face à la Philia
Aussi nécessaire à bon nombre que l'Agape
Le nombre est d'ailleurs ce qui fait toute la différence
Un et un au milieu de tous les autres

Il semble difficile de définir l'instant précis où il commence
Sans doute le sent on naître, comme à notre insu
Les symptomes sont aisement identifiables
Il arrive que nous luttions avec la maladie
Mais lorsque le mal est fait, il est déjà trop tard

On tombe amoureux
Tomber, là déjà tout est dit
L'amour serait une chute, il n'en demeure pas moins que l'on peut apprendre à aimer
Ca n'est pas une affaire de justice, ça ne l'est jamais
La raison même n'a pas toujours à y voir
Souvent la démesure y taille sa part ogresque

L'amour ne se mesure pas
On ne peut pas l'emballer, le soupeser, pas même l'égaler
Tout au plus peut on le vivre, l'offrir ou l'éconduire
On aime jamais de la même manière, ni de la même intensité
Voilà la lutte qui est livrée entre deux individus
Chercher l'équilibre parfait, là où il n'y en a pas

Quelque chose comme aller au risque de l'autre
Lui donner la possibilité de faire souffrir
En ouvrant grandes les portes de son coeur
Et c'est là justement que repose toute la beauté de ce phénomène
Dans la puissance de cet état qui fait chavirer l'être
L'être qui se pense alors comme à moitié, avec la nécessité de l'autre
Cet autre qui compléterait un je découvert bancal

Il faudrait peut être remercier l'autre
Même si malgré lui, il a mise à jour le manque
Il a été le déclencheur d'un état qui en soi est beau...

Il me semble que c'est assumer d'aimer que de le penser ainsi
En ne rendant plus l'autre responsable lorsqu'il ne se sait pas lui même comme étant la moitié complémentaire qu'on pressent
Sans rancoeur, sans colère, au delà de toute peine

Egalement, ce serait être capable d'humanité que de considérer les sentiments qu'on nous offre, en s'emmerveillant de leur existence même sans avoir besoin de les partager

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