jeudi 21 février 2008

Le feu dans les entrailles - 1ere partie

Cracher les lettres fatiguées d'être susurrer, ces phrases saturées de silence imparfait.
J'ai la bouche pleine de mots, les dents aiguisées prêtes à mordre, la langue à tordre par le cou, de la gorge jaillir le cri sourd, sourire, à quoi bon?
Bonsoir jeune homme, Salomé danse sur la lame de tes vagues, elle remue mes monticules de mélasse qui passent et lassent au creux des amants.
Mes mains marchent par les monts meurtris des hommes amoindris:
Le coeur à la dérive des continents.
Quelle connerie que recueillir l'éclat des souvenirs dans la coupe à 100 soupirs!
Pour 10 centimes de désir assouvi, de dessous qui glissent dans le précipice, j'écarte les cuisses écarlates de la catin calligraphe, les bras de la Mater Furiosa.
Le corps maudit presse les caresses cachées sous les tapis de sable de Perse.
Vois, prends, mes tripes fumantes!
C'est le gout du sang qui coule entre les lèvres de l'amante.
Inspire. Expire. Sens la sècheresse qui glisse dans le désert des éclats de verre.
Vois tu l'interstice qui s'extasie parmi les carapaces pleines d'alcool, les carcasses de molécules qui dansent en formant des alvéoles?
En quinconce j'avance vers toi, cramée par des soleils qui ne s'éteindront pas.
Les brulures m'ont rongé jusqu'à la moelle de la rétine, j'hallucine.
Devant moi se dresse l'informe évanescence qu'on appelle la vie, ce soir elle se déversera dans mon lit d'os brisés.

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